Les souvenirs d’un résistant à Buchenwald

Les chemins de l’aube, Sylvain Vergara, Ampélos, 2022, 110 p., 13 €.

Arrêté en octobre 1943, Sylvain Vergara arrive à Buchenwald à 19 ans, le 16 mars 1944, après avoir été torturé par la Gestapo comme opposant politique et passé quatre mois derrière les barreaux de la prison de Fresnes. Il vivait chez ses parents, dans le presbytère parisien de l’Oratoire du Louvre, où son père était pasteur.

De retour des camps, il écrit ses souvenirs mais ne sera pas publié dans les années 1950. Il fait enfin son apparition sur les comptoirs des librairies cette année aux éditions Ampélos.

Ces courtes nouvelles se suivent d’horreurs en horreurs, sous la forme d’une galerie de portraits où Emmanuel, le pseudo de l’auteur, n’évoque sa foi que de manière fugace de peur de réveiller des souvenirs décalés qui auraient pu faire douter. Surtout ne pas oublier Santamaria, Léon, Tchéminkov et son icône, Barlier, Barkov, tous ces morts-vivants mais toujours dignes.

On revit avec lui le reniement de Pierre quand, après avoir hésité plusieurs jours, il mange en cachette un quignon de pain trouvé au fond d’un placard.

Stéphane Griffiths


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