L’historien Hervé le Goff, un des meilleurs spécialistes de la question, estime que la lutte était trop inégale entre le Béarnais et son adversaire, un « factieux d’occasion » qui « ne se révéla ni un stratège, ni une tête politique, et subit les événements plus qu’on ne l’a dit et se trouva vite dépassé par les implications internationales de sa rebellion ».
Dès 1594, il apparut que la situation de Mercoeur était de plus en plus compromise. L’abjuration d’Henri IV, la réconciliation du roi de France avec le pape ôtaient aux derniers ligueurs toute justification à leur action. Par ailleurs leurs alliés espagnols étaient de plus en plus mal supportés par des populations qui subissaient leurs excès et leurs revendications croissantes. La Bretagne, épuisée par dix années de guerres et de pillages aspirait à la paix. Le duc, par ses manœuvres, ses négociations et ses volte-face réussit à faire durer le conflit jusqu’en 1598. […]