Des bergers inaptes
Les premiers visiteurs de la crèche ont été les bergers qui gardaient les troupeaux dans les champs. À cette époque, les bergers étaient des hommes méprisés, car ils avaient la réputation d’être des voleurs et des menteurs.
Un commentaire se demande pourquoi les anges se sont adressés à ces bergers un peu voleurs pour leur annoncer la naissance du sauveur ? Comme ils étaient paresseux, ils ont commencé par le plus facile, ils ont essayé d’aller prévenir les habitants de Bethléem. Mais quand ils sont apparus dans le ciel, personne ne les a remarqués parce que tout le monde était enfermé chez soi en train de regarder la télévision. Les anges étaient déçus, car ils avaient une grande nouvelle à faire partager et personne pour l’accueillir. C’est alors qu’un d’entre eux a dit : « Là-bas, dans la campagne, je sais qu’il y a des bergers qui veillent. Comme ils n’ont pas la télévision, ils ont souvent les yeux dans les étoiles. Peut-être qu’eux seront prêts à entendre la nouvelle qu’on doit porter aux hommes. »
Ce sont aux bergers, indignes mais veilleurs, que les anges sont apparus.
C’est à nous, aujourd’hui, que la parole parvient : Aujourd’hui, un sauveur vous est né, qui est le Christ, le Seigneur. Et ceci sera pour vous un signe : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une crèche.
Les bergers ont répondu à l’invitation. Ils se sont levés, ils ont laissé leurs troupeaux et sont allés à Bethléem pour accueillir cette naissance. Nous sommes invités à les imiter.
Aller à Bethléem, c’est déposer nos richesses et nos Noëls factices pour entrer dans notre pauvreté intérieure. Un mystique, Angélus Silesius disait : « Si le Christ était né mille fois à Bethléem, mais pas en toi, tu serais perdu pour l’éternité. » Y a-t-il une image plus éloquente de notre vie que celle d’une étable. Elle est un peu en désordre, il y a des endroits qui ne sentent pas très bon, il fait globalement sombre… mais c’est dans une étable que Jésus est né.