« L’analyse juridique du cadre légal actuel relative aux écoles privées, laisse apparaître que celui-ci ne permet pas en l’état au département (de la formation publique et de la culture), dans le cadre de l’exercice de sa surveillance, de priver ces écoles de la possibilité d’enseigner de telles théories », peut-on lire dans la réponse du Conseil d’Etat vaudois à l’interpellation du député vert Martial de Montmollin. Ce dernier s’était ému à la lecture d’un article de Protestinfo, en janvier 2014, qui rappelait l’existence de tels enseignements en Suisse romande.

Et le gouvernement vaudois de terminer sa réponse par : « En conclusion, le Conseil d’Etat relève que les questions de l’interpellant mettent fortement en évidence la nécessité pour les autorités de procéder à une révision totale de l’actuelle loi sur l’enseignement privé. Les travaux dans ce sens ont déjà débuté ». Objectif: « fixer des exigences et des limites plus précises aux écoles privées, en particulier à celles qui seraient tentées de privilégier l’enseignement de théories non fondées sur les connaissances scientifiques reconnues. »

Dans sa réponse, le Conseil d’Etat signale également que dans deux des trois écoles privées chrétiennes du canton de Vaud des supports de cours ou manuels « ont mis en évidence une confusion manifeste entre les connaissances scientifiques relatives à l’évolution et à la croyance créationnistes. Ces deux écoles se sont engagées à ne plus faire usage de ces moyens. »

« Je suis satisfait de voir que ces écoles veulent se mettre en conformité », réagit le député Martial de Montmollin. « Pour moi ce qui est important c’est qu’en cours de science, on enseigne ce qui est scientifique. Par contre en cours de religion, je n’ai rien contre l’enseignement d’une théorie religieuse », explique-t-il. Il insiste : « je ne suis pas antireligieux. Je ne veux pas faire disparaître ces écoles. Je m’intéresse à cela en tant que scientifique, pas en tant qu’athée. »

« Il semble que certains considèrent le créationnisme comme dangereux. J’aimerais bien savoir pourquoi ! Quels sont leurs arguments ? », réagit Joaquim Sieber. […]