Le pasteur Béniéla Houmbouy est décédé le 4 juin des suites d’une mauvaise chute. Le Défap s’associe à la douleur de ses proches et rend hommage à « son parcours authentique d’enfant du pays, son grand sens du dialogue empreint de sagesse et son engagement profond aux côtés des siens ».

Pasteur, enseignant, auteur, penseur, homme d’engagement : le pasteur Béniéla Houmbouy aura été tout cela. Sa disparition soudaine au matin du 4 juin 2018, à l’âge de 75 ans, a suscité une émotion profonde à travers la Nouvelle-Calédonie, au sein de l’EPKNC (l’Église Protestante de Kanaky Nouvelle-Calédonie) et bien au-delà. Victime d’une mauvaise chute alors qu’il réparait la toiture de son habitation, il est décédé quelques heures plus tard.

Homme d’Église, il avait été professeur de philosophie au lycée Do-Kamo à Nouméa. Une fonction à travers laquelle il « servait d’exemple aux jeunes Kanak, il était très respecté et très admiré par ses pairs et par tous », a souligné Marianne Hnyeikone, professeur de Langue et de Culture Kanak au lycée Do-Kamo. Il portait aussi une vision ouverte de l’avenir de la société calédonienne, face aux risques de repli, tout particulièrement à l’approche du référendum d’autodétermination prévu en novembre 2018. « Le défi à relever pour notre société, avait-il ainsi déclaré, est d’ouvrir grandes ses portes sans craindre de se démunir de rien, c’est de donner pour s’enrichir, de pratiquer l’accueil pour être reçu à bras ouverts, évitant ainsi qu’un seul enfant puisse entrer dans notre monde avec un matricule en guise de nom. » Il avait également été pasteur durant six ans à Papeete (Tahiti). Il était aussi auteur de poèmes, contributeur pour des ouvrages collectifs et des conférences. Ses obsèques devraient être prochainement organisées à Ouvéa, au sein de la tribu de Hnymëhë dont il était originaire. […]