Ils ne représentent qu’une fraction des 1% de protestants que compte la société libanaise ; leur histoire remonte pourtant à la moitié du XIXème siècle. Avec, très tôt, des liens forts avec les protestants de France.

Une communauté sans temple, mais bien vivante. C’est le paradoxe de l’EPFB, l’Église protestante française de Beyrouth, qui depuis plus de six ans, dépend pour ses réunions du Collège Protestant de la ville. Une «petite communauté mosaïque» comme la décrivait Christine Lacoste, l’épouse du pasteur Pierre Lacoste, envoyé du Défap auprès de cette Église jusqu’en 2019, et auquel a succédé le pasteur Gérard Riess comme pasteur intérimaire bénévole. Elle a connu ces dernières années une croissance permise par son témoignage auprès des employés de maison – souvent des jeunes femmes malgaches, venues en quête d’un moyen de subvenir aux besoins de leur famille restée au pays, et qui sont désormais nombreuses aux cultes de l’EPFB, aux côtés de la communauté francophone protestante de Beyrouth ou de paroissiens d’autres origines.

Au Liban où le protestantisme, surtout lié aux missions américaines, représente environ 1% de la population, le protestantisme français apparaît comme une minorité dans la minorité. Et pourtant, voilà plus d’un siècle et demi que le protestantisme francophone est installé au Liban. Plus précisément depuis […]