Silas Malafaia, pasteur évangélique pentecôtiste est le leader du ministère Vitória em Cristo, de l’Église de l’Assemblée de Dieu. Il est très fortement engagé politiquement contre les droits de la communauté LGBT, notamment le mariage pour tous, et contre le mouvement féministe, s’exprimant en particulier contre la légalisation de l’avortement. Il défend avec conviction la Théologie de la prospérité.

« Personne ici ne veut devenir une tantouse, non ? Si vous êtes contre la famille, vous n’aurez pas notre vote ». (Discours contre les députes favorables à l’union des personnes de même sexe, dans la Marche pour Jésus en 2011, évènement de masse évangélique). « Je ne crois pas que deux hommes et deux femmes aient la capacité de créer un être humain. Si vous avez un pasteur homosexuel, il perd son poste. Je n’ai rien contre les homosexuels, mais j’aime les homosexuels autant que les bandits. » (Entretien à une émission télévisée en 2013, contre la communauté LGBT).

Edir Macedo, homme d’affaires, propriétaire d’un réseau de télévision, et pasteur évangélique, fondateur de l’Église Universelle du Royaume de Dieu. Il a écrit le livre Orixás, Caboclos et Guides : dieux ou démons ? qui appelle à la discrimination des religions d’origine africaine en qualifiant l’Umbanda et le Candomblé de « sectes démoniaques » : « Si le peuple brésilien avait les yeux grands ouverts contre la sorcellerie et la magie, officialisées par l’umbanda, le candomblé, le kardécisme et d’autres noms […] nous serions certainement un pays beaucoup plus développé ». Il est le principal défenseur de la Théologie de la prospérité. Lors d’un discours à l’occasion d’un culte de l’Église Universelle sur ce thème il a dit : « C’est notre droit d’exiger de Dieu la plénitude de la vie, la prospérité. Et je parle de cela – j’ai la Bible comme référence ici – afin que vous puissiez répondre aux personnes qui apportent une foi négative, en disant que la richesse est un mal ».

1. Orixás, Caboclos et Guides sont des divinités dans des religions brésiliennes issue d’Afrique, venue avec la traite esclavagiste des noirs.
2. Religions d’origines africaines.

  • La théologie de la prospérité développe l’idée que plus est donné à Dieu (en particulier lors de l’offrande au culte…) plus il sera reçu de lui. Plus largement, elle considère que la réussite financière personnelle est le signe d’une bonne santé spirituelle, les difficultés pouvant au contraire être le signe d’une punition ou d’un abandon de Dieu par manque de rigueur morale, par exemple. Cette doctrine est présente dans de nombreuses églises évangéliques en Amérique Latine et en Afrique, tout en étant combattue par une partie des évangéliques.