Chaque matin en nous levant, on est en droit de se demander vers quelle nouvelle catastrophe nous courons. Depuis quelques années, les nuages s’accumulent au-dessus de nos têtes, et les menaces se font de plus en plus pesantes et proches. Il semblerait que notre monde ait basculé à partir du 11 septembre 2001, et que, depuis, les événements les plus inhabituels ou menaçants soient venus percuter notre quotidien bien réglé d’Occidentaux, jusqu’à remettre en cause notre mode de vie, et d’aucuns diront, notre civilisation.

Covid, catastrophes naturelles, guerre sur le sol européen, inflation…

Une époque qui charrie son lot de complotistes et de colapsistes, qui vouent aux gémonies notre façon de vivre et nous prédisent le pire. Si nous pensions être tirés d’un très mauvais pas, une fois la crise du Covid-19 passée, nous en avons été pour nos frais, et le soulagement de très courte durée. Témoins impuissants d’une guerre sur le sol européen, spectateurs des catastrophes naturelles qui s’accumulent et emportent maison et vies en quelques instants, nous sommes aussi les victimes parfois honteuses de l’inflation. Celle qui fait compter les litres d’essence ou de lait. Nous avons vu des cadavres s’échouer sur des plages, et à présent ce sont les images de la violence qui explose en Israël comme à Gaza qui nous tétanisent d’effroi et font tomber les dernières barrières d’un espoir d’humanité, alors que les menaces terroristes sur notre sol – un temps suspendues par la pandémie – sont réactivées comme jamais.

Emportés par le flot des informations de plus en plus sanglantes, hypnotisés par le déferlement des posts et commentaires des réseaux sociaux, nous sommes anesthésiés de stupeur. Harcèlement, inceste, féminicides… Tant de peine, tant de misère, tant de souffrance, tant de morts…

J’ai déjà évoqué dans de nombreux articles cette anxiété croissante qui déclenche dépression, troubles anxieux, attaques de panique… Et les plus jeunes sont sans doute les plus éprouvés car il est souvent question de leur avenir, bien mis à mal par les événements économiques, géopolitiques, écologiques…

La santé mentale paie un lourd tribut aux maux du monde, et le besoin de se faire aider est croissant.

Quelles perspectives avons-nous d’en sortir ?

Nos actions personnelles ou nos engagements les plus militants paraissent si ridicules face à l’immensité de ce qu’il faudrait faire. A ce stade, il paraît vain de distribuer des conseils gentillets, comme autant de « trucs » pour aller mieux. Toute cela paraît bien dérisoire, et, le plus souvent, nous n’en avons même pas le goût.

Alors, que faire ? Faut-il rejoindre le bataillon des cassandres qui aboient avec les loups, ou se coucher définitivement, telle la chèvre de Monsieur Seguin ? Aucune solution ne paraît satisfaisante, pas plus qu’on ne peut prédire quand tout cela cessera – si toutefois cela cesse. Néanmoins, nous n’avons pas d’autre choix que d’espérer.

L’espoir, chevillé au corps, au cœur et à l’esprit est notre seule option. C’est lui seul qui peut nous permettre de tenir, d’avancer, même si c’est la tête penchée sous le blizzard, enroulés dans ce qu’il nous reste de confiance. C’est en tenant bon, et sans doute à plusieurs, que nous pourrons imaginer des solutions innovantes, collaboratives, solidaires, positives, concrètes… A l’image de ces aventuriers de l’extrême ou explorateurs des pôles, qui avancent mètre après mètre.

Qu’est-ce qui vous aide à garder l’espoir ? Pour certains ce sera la lecture des philosophes ou des théologiens, la poésie, la prière, l’action solidaire ou militante – ou au contraire l’attention à soi, non pas par égoïsme mais par nécessité.

Je vous ai modestement sélectionné quelques sujets déjà abordés ici. Rien de miraculeux, mais chacun fera son choix selon son envie ou besoin du moment.

Faire une halte dans la tourmente
Quand l’hypervigilance devient anxiogène
Comment soigner son éco-anxiété ?
5 étapes pour développer son quotient émotionnel
Huiles essentielles, les alliées du sommeil
Je me sens épuisé, que faire ?
Quelle méthode de relaxation est faite pour moi ?
Les arbres, ces amis qui nous veulent du bien