« L’homme qui répare les femmes », surnom hérité d’un documentaire qui lui a été consacré ainsi qu’à son hôpital, rejoint une liste déjà longue de candidats qui comptent affronter le chef de l’État sortant, Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019 et candidat à sa réélection. « J’accepte d’être votre candidat à la présidence de la République », a lancé le célèbre gynécologue de 68 ans et chrétien engagé, devant des centaines de personnes enthousiastes rassemblées dans une salle de conférence de Kinshasa.
« Notre pays va très mal », a-t-il dit dans son discours, avec des mots très durs pour décrire « la crise » en RDC, sur les plans sécuritaire, politique ou des droits de l’Homme, avec de récentes arrestations d’opposants et journalistes. Depuis des années, en RDC comme lors de ses déplacements à l’étranger, Denis Mukwege déplore l’impunité, réclame un tribunal international et plaide pour une « justice transitionnelle » pour panser les plaies des populations de l’est de la RDC, meurtries depuis près de trente ans par les violences de groupes armés et rébellions.
« Je suis prêt »
« Nous ne pouvons pas attendre pour agir (…), demain ce sera tard, c’est aujourd’hui, c’est pourquoi je suis prêt et que j’y vais maintenant », a-t-il martelé lundi, en se décrivant comme « un citoyen révolté ». En mars dernier, dans un entretien accordé à […]