Vacciner les enfants ? La question se pose de plus en plus, d’autant que le nouveau variant Omicron inquiète la planète et, donc, la France. L’agence européenne des médicaments (EMA) a donné son feu vert la semaine dernière. Et, mardi 30 novembre, c’est au tour de la Haute Autorité de santé (HAS) de recommander l’ouverture de la vaccination contre le coronavirus pour les enfants âgés de 5 à 11 ans qui présentent un risque de faire une forme grave de la maladie, indique 20 Minutes. Elle attend de nouveaux éléments pour élargir cette recommandation à tous les enfants. En dehors de l’UE, le vaccin de Pfizer a déjà été approuvé pour les enfants de 5 à 11 ans dans certains pays, dont les États-Unis, Israël et le Canada.

“La Haute Autorité de santé rend un premier avis sur la vaccination des enfants de cette classe d’âge et la recommande pour tous ceux qui présentent un risque de faire une forme grave de la maladie et de décéder et pour ceux vivant dans l’entourage de personnes immunodéprimées ou vulnérables non protégées par la vaccination”, note le communiqué de la HAS.

En France, 360.000 enfants sont concernés

Mercredi 1er décembre, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a annoncé que la production de la version pour enfants du vaccin anti-Covid de Pfizer/BioNTech s’accélère et que les doses seront disponibles dans l’Union européenne (UE) le 13 décembre. La recommandation concerne notamment les enfants qui souffrent de maladies hépatiques, cardiaques ou respiratoires chroniques, et neurologiques, d’obésité, de diabète, d’immunodéficience primitive ou encore atteints de trisomie 21, précise le site d’information.

En France, 360.000 enfants sont concernés, indique la HAS. Cette dernière “se prononcera ultérieurement sur la pertinence d’élargir cette vaccination après avoir auditionné les parties prenantes”. “Ces auditions viseront à éclairer le rapport bénéfice/risque individuel de la vaccination des enfants pour lesquels le risque de survenue de forme sévère ou de décès est faible au regard du risque possible de survenue d’effets indésirables rares”, ajoute-t-elle.

Christèle Gras Le Guen, présidente de la Société française de pédiatrie, et cheffe des urgences pédiatriques du CHU de Nantes, citée par franceinfo, préconise de ne pas se précipiter sur la généralisation de la vaccination à tous les enfants. “Si ce vaccin ne sert pas de manière évidente à limiter la circulation du virus et s’adresse à des enfants qui sont très peu exposés aux formes graves, le vaccin n’a pas d’utilité pour eux”, avance-t-elle. En attendant, notamment, les résultats de la vaccination des enfants à grande échelle, aux États-Unis par exemple, qui permettra sans doute de mieux appréhender ces interrogations.