La plateforme d’orientation post-bac, Parcoursup, permet à chaque étudiant de soumettre une dizaine de vœux de formation, non hiérarchisés. Pour ce faire, ils ont jusqu’au jeudi 14 mars. Leurs souhaits seront ensuite scrutés par les enseignants du supérieur, qui répondront aux candidats le 30 mai prochain. Des propositions seront ensuite envoyées tout au long de la phase d’admission principale, qui durera jusqu’au 12 juillet. Comme le rappelle franceinfo, cette période particulièrement longue est stressante pour de nombreux jeunes. Et ce, d’autant plus que Parcoursup propose, depuis cette année, de nouveaux renseignements qu’il n’est pas toujours simple de comprendre.

Pas moins de 23 000 formations y figurent. Si la version 2024 de la plateforme permet de mieux les comparer, faire le tri reste compliqué. Pourtant, l’enjeu est de taille. Pour mettre toutes les chances de votre côté d’intégrer une formation qui vous plaît, franceinfo recommande de vous renseigner sur les établissements. Il en existe trois types sur Parcoursup : les établissements publics (78%), les établissements privés engagés par contrat avec l’État (19%) et les autres formations privées (3%). Celles-ci font aussi l’objet d’une reconnaissance par l’État.

Attention au grade du diplôme

“Les établissements privés sous contrat portent, notamment, des diplômes nationaux. Cela concerne par exemple les lycées dotés de classes prépas ou de BTS, ainsi que les établissements d’enseignement supérieur privé d’intérêt général (EESPIG)”, explique Jérôme Teillard, responsable de Parcoursup pour le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR). Les établissements privés présents sur la plateforme bénéficient tous d’une reconnaissance par le MESR pour une formation particulière. Sans quoi, la formation ne pourrait pas être référencée sur Parcoursup.

Le spécialiste invite également les étudiants à faire attention au grade du diplôme. En effet, certains diplômes pourtant nommés “bachelor” ne délivrent pas le grade de licence. Les établissements du public portent des diplômes nationaux (licences, masters, doctorats) et ceux du privé des diplômes dits d’établissement (comme les bachelors ou les mastères). Mais des exceptions existent dans le privé, des établissements pouvant délivrer le grade de licence grâce à un accord du ministère de l’Enseignement supérieur.

Quelle labellisation ?

Le grade de licence est important puisqu’il permet de poursuivre des études en master. Il permet aussi de travailler partout dans le monde. Et pour ceux qui souhaitent intégrer rapidement le monde du travail, Parcoursup propose 9 000 formations en apprentissage. Toutes sont soumises à une certification qualité, Qualiopi, et inscrites au Répertoire national de la certification professionnelle (RNCP). Un enregistrement qui garantit le niveau de la qualification professionnelle, mais pas son niveau académique. En effet, la délivrance des titres RNCP reste une attribution du ministère du Travail, alors que les diplômes dépendent du ministère de l’Enseignement supérieur.

Mieux vaut également être attentif à la labellisation de la formation. Sur Parcoursup, toutes les formations sont labellisées par l’État, sans exception. En dehors de la plateforme, “sur certains sites d’écoles privées, des labels n’ont pas été délivrés par le MESR”, informe Jérôme Teillard. Il précise que les labels d’État sont bleu foncé et ont une forme hexagonale. Ce qui permet de les reconnaître aisément. Et d’ajouter qu’ils figurent sur le site du ministère. Parmi les labels du privé, l’EESPIG (Établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général) est le plus connu et le plus reconnu. Lancé par le ministère de l’Enseignement supérieur en 2013, il rassemble une soixantaine d’établissements.

Des filtres pour affiner la sélection

Parcoursup a aussi l’avantage de proposer des formations sélectives, mais toutes ne le sont pas. C’est le cas de certaines licences, des parcours spécifiques accès santé (PASS) et des parcours préparatoires au professorat des écoles (PPPE). En revanche, les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), les BTS, les écoles d’architecture sont des formations sélectives. C’est également le cas des écoles d’ingénieurs, de commerce ou encore les instituts de formation en soins infirmiers (IFSI). Pour bien préparer votre candidature, ne perdez jamais de vue les attendus de chaque filière. Dans ce but, il est important de bien lire les onglets “comprendre les critères d’analyse des candidatures”, mais aussi de “consulter les modalités de candidature”.

Parcoursup propose également de trier les formations en fonction de vos finances. Trois options filtrent les formations proposées. Il est bon de savoir que dans le public, les droits d’inscription avoisinent les 170 euros pour une année de licence. Dans le privé, en revanche, les frais de scolarité peuvent atteindre les 10 000 euros. Il est aussi possible de choisir une zone géographique, afin de ne pas trop vous éloigner de chez vous ou de choisir une ville où le coût de la vie est relativement bas. Enfin, en cochant la case “internat” vous pourrez voir les établissements qui en disposent. Quant à l’onglet “préparer sa vie étudiante”, il vous informera quant aux aides financières proposées dans le supérieur.

Discuter avec les anciens étudiants

Enfin, entre la théorie et la pratique, il existe parfois un écart. Pour vérifier que la promesse figurant sur le papier est réelle, rien n’interdit de vous rapprocher des étudiants qui suivent la formation qui vous intéresse. Il en va de même pour les anciens diplômés. Pour les retrouver, les réseaux sociaux, tels que LinkedIn, peuvent s’avérer précieux.