Avec plus d’une centaine de morts, c’est incontestablement les plus plus graves troubles à prétexte religieux dans la Bretagne d’avant les guerres de la Ligue. Circonstance inexcusable, l’initiative des combats vient du côté des protestants, et ce sont eux qui en subissent les plus graves conséquences. Tout pose question dans cette tragique aventure. Nous allons donc nous interroger ici sur cette équipée, plutôt que de nous étendre en détail sur les faits, qui sont relativement bien documentés pour l’époque. Nous disposons aujourd’hui en effet d’une relation imprimée des combats complétée par les réflexions de contemporains1.

Basiquement, la prise momentanée de Concarneau, cité maritime fortifiée de moyenne importance, s’inscrit parmi les coups de mains caractéristiques de l’époque. Elle est le fait d’une petite troupe de quelques dizaines de gentilshommes, a priori des Réformés de la région, accompagnés d’une petite centaine de fantassins stipendiés, sans doute des reîtres démobilisés de l’armée de Condé. […]