Avec les Jeux Olympiques, le Tour de France et les grands événements relatifs à la vie de la famille royale britannique, la Coupe du monde de football est l’événement en direct le plus suivi à la télévision. Habituellement, cette grand-messe du sport et de la surconsommation a lieu tous les quatre ans au début de l’été. Pas cette année, puisqu’elle se déroulera du 20 novembre au 18 décembre dans le petit émirat du Qatar ; une première dans un pays arabe.

Le choix du pays, qui a eu lieu en 2010 en même temps que la nomination de la Russie pour héberger la Coupe du monde 2018, était déjà entaché par de forts soupçons de corruption. Il a aussi marqué l’accélération d’une tendance, celle de l’afflux de pétrodollars (et de gazodollars) dans le milieu du football. Corrompant encore davantage, si cela était possible, le sport collectif le plus pratiqué dans le monde. A bien des égards, cette Coupe du monde au Qatar est une aberration, pour ne pas dire une abomination. Et c’est un fan de foot qui vous le dit!

Tout d’abord, c’est une folie au niveau environnemental. Pour les seuls besoins de la Coupe du monde, sept nouveaux stades climatisés ont été construits en plein désert et à moins d’une heure de la capitale, qui compte déjà le sien. Et ceci en sachant qu’avec plus de […]