Après une semaine de négociations organisées en terrain neutre, à la demande du président russe, qui n’ont conduit à aucun accord de cessez-le-feu mais à un échange important de prisonniers, vers quel horizon se dirige l’avenir des Russes et des Ukrainiens, en guerre depuis plus de deux ans ? C’est bien la question qui agite l’échiquier géopolitique mondial depuis plusieurs semaines.

Alors que l’Europe continue d’apporter son soutien à l’Ukraine, les États-Unis jouent la médiation avec les présidents des deux pays. À ce sujet, le président américain Donald Trump a annoncé lundi 19 mai sur son réseau social Truth Social que : « La Russie et l’Ukraine vont immédiatement entamer des négociations en vue d’un cessez-le-feu et, plus important encore, de la fin de la guerre. » Une déclaration faite après un entretien téléphonique de près de deux heures avec Vladimir Poutine, précise Le HuffPost, à l’issue duquel les futures discussions entre Russes et Ukrainiens ont été négociées pour se faire uniquement « entre les deux parties […] parce qu’elles connaissent les détails d’une négociation que personne d’autre ne connaîtrait », a ajouté le président américain. Par ailleurs, Donald Trump a contacté Kiev et les dirigeants européens après son appel de lundi pour les informer de l’aval de Moscou pour entamer des négociations.

Le Vatican, futur lieu des négociations ?

Maintenant qu’une promesse de négociations a été annoncée, le choix du lieu qui accueillera les représentants russes et ukrainiens va avoir une importance cruciale. Après l’échec d’Istanbul, le Vatican se serait positionné pour recevoir prochainement les deux belligérants. Une information depuis confirmée par Giorgia Meloni lundi soir qui a souligné la disponibilité du Saint-Père pour accueillir des pourparlers au Vatican. La Première ministre italienne a repris l’invitation lancée par le pape Léon XIV dimanche 18 mai pour sa messe inaugurale. « Le Saint-Siège est disponible pour que les ennemis se rencontrent et se regardent dans les yeux, pour que les peuples retrouvent l’espérance et la dignité qui leur reviennent, la dignité de la paix », avait notamment déclaré le pontife, souligne Le HuffPost.

Pour l’heure, le président russe a salué un entretien « utile » avec Donald Trump et a estimé qu’un cessez-le-feu avec l’Ukraine n’était possible que si des « accords pertinents » sont conclus, précise la source. Ainsi, si l’hypothèse d’une rencontre au Vatican s’officialise dans les prochains jours, le plus petit État du monde accueillera les représentants de deux pays en guerre depuis près de deux ans. L’invitation parviendra-t-elle jusqu’à Vladimir Poutine ? C’est la grande incertitude après l’absence du président russe à Istanbul le 16 mai dernier. Quant à Volodymyr Zelensky, qui s’est rendu en Turquie et aux obsèques du pape François, sa présence à Rome serait plus probable, d’autant que Léon XIV s’est engagé aux côtés de Kiev dimanche.