Elle traite le thème de l’oppression, central aux diverses philosophies féministes, par le biais de quatre métaphores intéressantes et bien développées qui constituent, dit-elle, les outils principaux de la boîte à outils féministe : la cage de l’oiseau, le sac à dos invisible, la prison et le carrefour. Son approche des rôles genrés, des violences sociales, sexistes et sexuelles faites aux femmes est bien définie et claire.

Pourtant, malgré toutes les compétences d’universitaire de l’auteure, son humour et son autodérision, cet ouvrage est un peu décevant, avec beaucoup de redites, de clichés et de platitudes, et un langage parfois un peu trop familier. L’analyse que l’auteure fait de l’attitude des religions vis-à-vis des femmes est partielle et partiale : elle rend les textes fondateurs des religions monothéistes responsables d’une grande partie des maux et des injustices subis par les femmes, et l’islam lui semble avoir une interprétation « plus sympathique » des récits de la création que le judaïsme et le […]