L’ancien président Nicolas Sarkozy était jugé en appel dans l’affaire Bygmalion. Il a été condamné à un an de prison dont six mois avec sursis mercredi 14 février. Le lendemain, Donald Trump a appris qu’il serait bien visé par un procès pénal, dans le cadre de sa relation avec une star du X. Dimanche 18 février, Lev Ponomarev, le prix Nobel de la paix 2022, a appelé les Russes à se révolter après l’annonce de la mort d’Alexeï Navalny, opposant politique à Vladimir Poutine. Invité du 20 h de TF1, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a annoncé que l’État allait réduire ses dépenses de 10 milliards d’euros. Quant à Emmanuel Macron, dans un entretien accordé à L’Humanité, il a encouragé le RN à ne pas participer à la cérémonie de panthéonisation de Missak Manouchian, qui aura lieu mercredi prochain.

Nicolas Sarkozy condamné en appel

La cour d’appel de Paris a condamné Nicolas Sarkozy en appel à un an d’emprisonnement dont six mois avec sursis dans l’affaire Bygmalion, sur les dépenses excessives de sa campagne présidentielle perdue de 2012. RTL précise que la partie ferme de sa peine sera aménagée. En première instance, l’ex-président de la République avait été condamné à un an de prison ferme. En appel, la cour est “revenue au quantum requis en première instance par le ministère public”, a expliqué la présidente. Nicolas Sarkozy ne compte pas en rester là et s’est pourvu en cassation.

Un procès pénal pour Donald Trump

Le candidat à la présidentielle américaine va faire l’objet d’un procès pénal à partir du 25 mars prochain, à New York. Il lui est reproché d’avoir tenté de cacher les paiements qu’il aurait versés à Stormy Daniels, une ancienne star du porno, avec qui il aurait eu une relation, relate Le HuffPost. L’ex-chef d’État est accusé d’avoir maquillé les comptes de son entreprise pour dissimuler, notamment, un versement de 130 000 dollars à destination de Stormy Daniels. Et ce, juste avant la présidentielle qu’il a remportée en 2016, afin que l’actrice ne parle pas d’une relation présumée en 2006.

Appel à la révolte

Lev Ponomarev a reçu le prix Nobel de la paix en 2022. Celui qui vit exilé en France depuis un an et demi n’a pas été étonné d’apprendre la mort d’Alexeï Navalny. Dimanche, il a expliqué à Radio France : “Je vous avoue que je m’y attendais un peu. Je m’attendais à ce qu’on se débarrasse de lui. La première chose que je me suis dit en l’apprenant, c’est que cet homme est un vrai héros, celui qu’on étudiera dans les livres d’histoire plus tard, parce que ce sera un personnage historique pour la Russie.” Et d’ajouter qu’il n’est pas plus étonné par le mystère qui a entouré la dépouille de l’opposant politique et celui, persistant, autour des causes de sa mort. L’octogénaire salue le courage de ses compatriotes descendus dans la rue ces dernières heures pour manifester. Il encourage d’ailleurs la société civile russe à se révolter : “Pour le moment, ça ne suffit pas. Mais la répétition, la fréquence de ces petites manifestations, notamment au moment de la présidentielle le mois prochain, ça, c’est important.”

10 milliards d’euros d’économies supplémentaires

Invité sur le plateau du 20 h de TF1 dimanche 18 février, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, a annoncé que la croissance de la France avait été revue à la baisse. Les prévisions oscillent désormais autour de 1 % pour 2024, au lieu du 1,4 % espéré. Dans cette perspective, et en raison de la volonté de cantonner le déficit public à 4,4 %, le Gouvernement a décidé de faire des économies. “Quand on gagne moins, on dépense moins, c’est du bon sens”, a commenté Bruno Le Maire. Annonçant “10 milliards d’euros d’économies supplémentaires”, il s’est engagé à ne pas toucher “ni à la Sécurité sociale ni aux collectivités locales”. En revanche, il a ajouté vouloir toucher aux « dépenses de l’État ». Ainsi, grâce à la “contribution de tous les ministères”, une économie de 5 milliards devra être réalisée. “Ça peut être sur l’immobilier, l’énergie, les achats”, a détaillé le ministre. Les 5 autres milliards seront à trouver dans des économies sur “les politiques publiques”, dont l’aide publique au développement ou le dispositif MaPrimeRénov’.

Panthéonisation de Missak Manouchian

Le 21 février, jour du quatre-vingtième anniversaire de l’exécution d’un groupe de vingt-deux résistants communistes et étrangers dont il était le leader, Missak Manouchian entrera au Panthéon. Il en va de même pour Mélinée, son épouse et sa partenaire de lutte. Dans un entretien accordé à L’Humanité, dans lequel il est question de la cérémonie de mercredi prochain, Emmanuel Macron estime que “les forces d’extrême droite seraient inspirées de ne pas être présentes, compte tenu de la nature du combat de Manouchian”, poète arménien francophile et homme engagé. “Comme pour l’hommage à Robert Badinter [auquel] les élus du RN étaient absents”, à la demande de la famille de l’ex-ministre de la Justice, “l’esprit de décence, le rapport à l’histoire devraient les conduire à faire un choix”, a ajouté le chef de l’État. Et d’ajouter : “Mais je ne vais pas, moi, par un geste arbitraire, en décider.” Comme le précise franceinfo, la cérémonie replace au cœur de l’actualité le débat qui traverse la majorité présidentielle autour de l’intégration ou non du Rassemblement national dans “l’arc républicain”.