Certains n’ont pas hésité à patienter trois heures sous la pluie, le week-end dernier, afin d’écrire un mot sur les recueils de condoléances mis à la disposition du public au ministère de la Justice, après l’annonce de la mort de Robert Badinter. Franceinfo rapporte qu’en dépit de la possibilité d’éviter l’attente en laissant un petit mot, la plupart des personnes ont tenu à rendre hommage de leur main à l’ancien garde des Sceaux, dont l’action a permis d’en finir avec la peine de mort en France. Pas moins de sept recueils avaient déjà été noircis le mardi 13 février.

Au fil des pages, les combats de Robert Badinter défilent. L’abolition de la peine de mort, la lutte contre l’antisémitisme et, plus généralement, les injustices. Pour faire face à l’affluence, les équipes du ministère se sont procuré des livrets supplémentaires. Puis, Éric Dupond-Moretti a décidé de prolonger de deux jours l’accès aux recueils, qui seront ensuite remis à la famille de Robert Badinter. En plus de ces hommages manuscrits, un recueil numérique de condoléances a été mis en ligne sur le site du ministère. Mardi, cinq cents personnes avaient envoyé un mot.

Un homme de lettres

Alors qu’un hommage national sera rendu à Robert Badinter mercredi 14 février à midi, sur la place Vendôme à Paris, l’entourage d’Emmanuel Macron a indiqué mardi à France Inter que le Président était favorable à l’entrée de l’ancien garde des Sceaux au Panthéon, précise franceinfo.

Connu pour ses multiples combats, Robert Badinter était aussi un homme de lettres. Il a publié une quarantaine d’ouvrages, dont une majorité d’essais. Mais ce n’est pas tout. Franceinfo rappelle qu’il a aussi écrit un opéra, des récits, une autobiographie, et Idiss, un livre hommage à sa grand-mère