Quiconque a suivi les prises de position d’Emmanuel Macron candidat, puis ses débuts sur la scène internationale, ne pouvait être qu’enthousiaste. Après tout, le candidat puis le président a critiqué la guerre en Libye. Il a insisté, avant son élection, sur l’importance de ne pas apparaître comme avoir choisi un camp dans la guerre froide entre Arabie saoudite et Iran ; un sursaut de bon sens, après les présidences Sarkozy et Hollande, très opposées à Téhéran, trop proches des monarchies du Golfe.
Et, sur la Syrie comme sur la crise des Rohingyas, il a montré qu’il savait équilibrer, dans son discours, prise en compte des réalités du terrain, et défense de certaines valeurs. Qu’un grand de ce monde ait osé parler de « génocide » des Rohingyas était plus que bienvenu. Et pour ceux qui considèrent encore le terme « génocide » comme « exagéré », je les invite à lire mon article pour le Huffington Post, « Pourquoi se poser la question d’un génocide des Rohingyas ? », du 22 octobre 2017.
Pourtant, les espoirs nés de ces prises de position ont été déçus pour l’instant.
Au Moyen-Orient, la France n’a pas réussi à instaurer un équilibre entre […]