2021 au cinéma… une bien curieuse année encore. Oui « encore » est indispensable dans la phrase, après 2020. Cette année passée a précisément démarrée sur les même accords, mineurs en l’occurrence, empreints de tristesse de salles fermées, non essentielles…

Puis ce fut la reprise, les embouteillages de sorties de films, des joies, des déceptions, des découvertes et puis un Festival de Cannes estival (qui a bien eu lieu et c’est heureux mais qui avait aussi des allures un peu curieuses, avouons-le).

Et puis, bien sûr, des cinémas ouverts mais avec tout de même – histoire de garder le rythme – des interdits, des masques, etc. Mais ça… vous êtes habitués maintenant ! Alors, mettons tout ça de côté quelques instants pour s’intéresser à ces images sur l’écran, grand la plupart du temps, mais plus petit aussi, car, ça aussi il faut s’y habituer… le ciné c’est aussi aujourd’hui sur la télé.

Ma rétro 2021 aura la particularité cette année de n’évoquer que des films que j’ai pu chroniquer pour Regards protestants et dont vous trouverez les textes grâce aux liens mentionnés.  Alors, voilà, ma rétro ciné 2021, avec un choix de films et quelques séries, dans l’ordre de leurs sorties et non dans une idée de classement (qui n’aurait pas vraiment de sens à mon goût).

 

Sur grand écran :

 

Nomadland de Chloé Zhao

Nomadland est un film tout simplement beau et touchant : un film dépouillé, hybride magnifique entre le documentaire et la fiction, avec un profond puits de compassion en son cœur.

Nomadland… on the road again

Nomadland… 3 raisons parmi tant d’autres

 

Promising Young Woman d’Emerald Fennell

Promising Young Woman est clairement un film brillant du début à la fin. Une histoire qui nous rappelle aussi l’importance fondamentale, dans nos relations humaines, du respect et de la dignité.

« Promising Young Woman »… Elle aussi

 

The Father de Florian Zeller

À la fois mystère psychologique, drame déchirant et voyage émotionnel éprouvant, The Father est une formidable étude de caractère, une dissertation émouvante sur le vieillissement et, à sa manière, un thriller parfaitement ficelé.

Deux Oscars pour « The Father »

 

True Mothers de Naomi Kawaze

Le nouveau bijou signé de la réalisatrice Naomi Kawaze se façonne autour du sens de l’adoption en posant une question fondamentale : que signifie être mère ? Mais, au-delà de l’examen habituel entre mères biologiques et adoptives, le film élargit son regard sur le concept de maternité bien au-delà du simple fait d’élever ou de donner naissance à des enfants, et offre quelque chose d’original, de beau, frais et profondément touchant.

True Mothers… que la (lu)mère soit !

 

Dune de Denis Villeneuve

Dune est véritablement un spectacle de science-fiction pur et dur comme on n’en a pas vu depuis longtemps, qui marie la cinématographie austère et la musique inquiétante de Arrival et Blade Runner 2049 à une mythologie complexe basée sur l’épopée spatiale notoirement épineuse de Frank Herbert.

Dune… quand t’es dans le désert

 

Les Intranquilles de Joachim Lafosse

Un film choc qui laisse des traces dans le cœur en explorant l’histoire d’une famille déchirée par la bipolarité. L’un des grands oubliés du palmarès de la compétition du Festival de Cannes 2021.

Les Intranquilles… plongée en bipolarité

 

Julie (en 12 chapitres) de Joachim Trier

Le portrait d’une jeune femme d’aujourd’hui, dressé avec une grande sensibilité, de l’émotion et ce qu’il faut d’humour, avec une performance remarquable de Renate Reinsve qui repart de Cannes auréolé du prix d’interprétation féminine.

Julie (en 12 chapitres)… choisir sa vie

 

Compartiment n°6 de Juho Kuosmanen

Grand prix ex-æquo au Festival de Cannes 2021 et également mention spéciale du Jury œcuménique, Compartiment n°6 est une romance ferroviaire loin des clichés glamour possibles et qui devient ici véritable parabole pour aujourd’hui.

Compartiment n°6… l’important c’est le chemin

 

Tre Piani de Nanni Moretti

Une œuvre sobre et classe à la fois, qui se concentrent sur l’observation discrète des afflictions quotidiennes de ses protagonistes. Un ensemble de douleurs qui ici se multiplient grâce à la forme chorale d’un film qui a pour personnages les voisins d’un immeuble de trois étages, situé à Rome.

Tre Piani… drames à tous les étages !

 

 

Sur Netflix, MyCanal and co, je retiendrai :

 

Malcolm & Marie de Sam Levinson

Un huis clos à la beauté éclatante, construit autour de dialogues pointus et une parfaite alchimie entre Zendaya et John David Washington qui nous emportent délicieusement au cœur du tourbillon de leurs sentiments.

Malcolm & Marie… juste merci !

 

Judas and the Black Messiah de Shaka King

Revisite audacieuse et sans complaisance d’une page d’histoire américaine, avec l’histoire de Fred Hampton, leader des Black Panthers.

« Judas and the Black Messiah »… racisme et trahison

 

 

Du côté des séries…

 

The Good Lord Bird de Mark Richard et Ethan Hawke

Mon coup de cœur ♥️ de l’année !

Une mini-série émouvante, grivoise et immensément engageante sur la croisade de l’abolitionniste John Brown pour libérer les esclaves d’Amérique.

The Good Lord Bird… Glory Alléluia !

 

Godfather of Harlem de Chris Brancato

Une série ambitieuse qui touche en plein dans le mille, construite dans un mouvement croisé entre thriller mafieux et lutte pour les droits civiques, personnages de fictions et héros de l’Histoire.

Godfather of Harlem… au nom du Père !

 

Small Axe de Steve McQueen

Cinq films et plus de six heures (je le mets dans la rubrique série mais on a là 5 films indépendants et complémentaires) qui retracent trois décennies différentes dans les communautés antillaises de Londres. Absolument remarquable !

Small Axe… McQueen taille là où ça fait mal !

 

The Flight Attendant de Steve Yockey

Voyage en première classe à bord d’une série pas comme les autres et pour une destination étonnante, troublante et manifestement marquante. The Flight Attendant est une véritable aventure, alors… attachez vos ceintures !

The Flight Attendant… Attachez vos ceintures !

 

Time de Jimmy McGovern

Plongée dans l’univers carcéral britannique… véritable enfer où le paradis malgré tout, dans une dimension restaurative, cherche à s’immiscer et à changer des vies.

« Time »… derrière les barreaux