C’est lui qui représentait, officiellement, l’islam auprès des pouvoirs publics depuis 2003. Le Conseil français du culte musulman (CFCM) devrait prochainement être remplacé par le Forum de l’islam de France (Forif), futur nouvel interlocuteur constitué par le ministère de l’Intérieur, indique La Croix, qui cite une information du Journal du Dimanche. Lui seront imposés l’indépendance vis-à-vis de l’étranger et le refus du fondamentalisme, note le quotidien catholique. Liberté de conscience, d’expression et laïcité seront également les mots d’ordre de ce collectif.

Cette structure comportera quatre groupes aux objectifs distincts : chapeauter les aumôniers, recenser les actes à l’encontre des musulmans, former les imams et, enfin, mettre en pratique la “loi confortant le respect des principes de la République”, connue sous le nom de loi contre le séparatisme.

Refus de signer la “charte des principes de l’islam de France”

Le 12 décembre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin déclarait : “Le CFCM, pour les pouvoirs publics, pour la République française, n’existe plus, n’est plus l’interlocuteur de la République”. Car, rappelle La Croix, l’année 2021 a été marquée des différends au sein de l’institution. En mars dernier, quatre fédérations (dont la Grande Mosquée de Paris) ont rompu avec le CFCM et ont lancé vouloir créer une autre entité pour représenter l’islam de France.

La raison ? Trois autres fédérations, parmi lesquelles deux sont en lien avec l’étranger, refusaient de signer la “charte des principes de l’islam de France”, laquelle “excluait formellement l’ingérence étrangère dans l’organisation du culte et promouvait l’égalité hommes-femmes”, précise le quotidien. Pour tenter d’apaiser les tensions, lesdites fédérations ont, le 25 décembre, annoncé vouloir signer la charte, appelant à l’unité derrière une seule bannière : “Par cet acte solennel, nous invitons en toute fraternité l’ensemble des fédérations membres du CFCM au rassemblement au sein de cette unique instance qui est et restera notre maison commune, nous en sommes convaincus”.