Dans l’actualité avec la loi immigration, au cinéma avec Moi, capitaine, de Matteo Garrone, et maintenant au théâtre. L’immigration clandestine et les réfugiés sont devenus un vrai sujet dramatique. Cette fois, c’est Alexis Michalik qui s’empare du sujet et lui ouvre les portes des théâtres. Avec Passeport, qu’il a écrit et mis en scène, il raconte le parcours d’Issa. Le jeune Érythréen à peine sorti de l’adolescence veut aller en Angleterre, résume franceinfo.

Trouvé dans la “jungle” de Calais, et donné pour mort, le tout jeune homme a perdu la mémoire. Pour se rappeler qui il est, il ne peut compter que sur son passeport. Une fois sorti de l’hôpital, il se retrouve à la rue. Il entame alors, avec d’autres sans-papiers, des démarches dans l’espoir d’obtenir un titre de séjour. L’administration lui demande alors de raconter comment il est arrivé en Europe.

Accents multiples et décors changeants

Sur scène, sept comédiens et comédiennes jouent des rôles multiples, changent d’accent, voire de langue. Et les décors évoluent aussi, si bien que les spectateurs suivent Issa à l’hôpital, le long de l’autoroute, au commissariat, dans le désert, etc. Ils ne volent pas pour autant la vedette à l’histoire, très documentée.

Selon franceinfo, la pièce de théâtre d’Alexis Michalik propose une approche épique du sujet, parfois au détriment de l’émotion. Une particularité déjà observée dans le film Moi, capitaine. Mais l’émotion est bien présente. Et puis, le récit comme la mise en scène remettent les points sur les “i” à propos de certaines convictions.

Passeport est joué au théâtre de la Renaissance, à Paris, jusqu’au 30 juin.