L’histoire de la gauche française de l’après-guerre
Porté par une forte exigence morale, Michel Rocard n’a cessé d’imaginer des solutions pour améliorer la vie des citoyens. Après un baccalauréat scientifique, il intègre une formation en Math Sup puis se tourne vers des études politiques à Sciences Po. En 1956, il entre à l’Ecole nationale d’administration (ENA), puis s’engage contre la guerre d’Algérie.
Premier ministre entre 1988 et 1991, à la tête d’un gouvernement d’ouverture sous la présidence de François Mitterrand, c’est un humaniste qui ose exprimer ses idées. Il sera par la suite premier secrétaire du Parti socialiste, député européen et sénateur des Yvelines. Avec Stéphane Hessel, il fonde le « Collectif Roosevelt 2012 » œuvrant pour « une politique du vouloir-vivre et re-vivre, qui nous arrache à une apathie et à une résignation mortelles ».
« Dans le monde politique, il a incarné l’éthique de la responsabilité et l’éthique de l’action, typiques du protestantisme », selon Jean-Paul Willaime, sociologue français. Son ami Pierre Encrevé le décrit dans l’hebdomadaire Réforme comme un « homme de convictions, très marqué par le protestantisme, qui s’est toujours attaché à combiner l’exercice du pouvoir avec le souci de la justice sociale, de la vérité mais aussi de l’utopie ». Michel Rocard est décédé le 2 juillet 2016.