L’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem

Dans l’Évangile de Luc, le long voyage de Jésus vers Jérusalem atteint enfin son apogée. Arrivant à dos d’âne depuis le mont des Oliviers, Jésus est accueilli par une foule en liesse qui dépose des manteaux sur son chemin en chantant « Béni soit le roi qui vient au nom du Seigneur ». Ce traitement royal s’explique par les prophéties d’Israël, annonçant qu’un jour, Dieu viendrait lui-même sauver son peuple et régner sur le monde. En montant à Jérusalem, Jésus incarne ces prophéties, suscitant la joie de la foule et la colère des chefs religieux qui le perçoivent comme une menace.

Jésus, bien qu’acclamé, est profondément ému et en larmes. Il connaît le sort qui l’attend : il ne sera pas accepté comme le roi d’Israël et sait que le peuple s’engagera dans une voie autodestructrice, négligeant les pauvres et se révoltant contre Rome, ce qui les conduira à la ruine. En entrant dans la ville, Jésus se dirige vers le temple et chasse les changeurs de monnaie, dénonçant la corruption et le détournement du lieu sacré. Il reprend les paroles des anciens prophètes, critiquant les chefs religieux pour leur rébellion et leur corruption.

La signification de la Pâque et la Dernière Cène

La semaine de la Pâque est cruciale pour les Juifs, rappelant la libération de l’esclavage en Égypte et l’alliance avec Dieu. Jésus utilise cette symbolique pour révéler le sens de sa mort imminente. Lors de la Dernière Cène, il symbolise son corps par le pain et son sang par le vin, établissant une nouvelle alliance entre Dieu et Israël. Jésus indique que sa mort ouvrira une nouvelle voie pour le salut.

Après le repas, Jésus emmène ses disciples au jardin de Gethsémani pour prier. Il lutte contre l’instinct de survie, priant pour surmonter la tentation de préserver sa vie. C’est là que les chefs religieux, accompagnés des gardes du temple, le trouvent et l’arrêtent. Comme Jérusalem est sous domination romaine, ils ne peuvent exécuter Jésus sans l’autorisation du gouverneur romain, Ponce Pilate. Ils présentent Jésus comme un roi rebelle menaçant l’autorité romaine.

Le jugement et la crucifixion de Jésus

Pilate interroge Jésus, qui admet être le roi des Juifs. Bien que Pilate reconnaisse l’innocence de Jésus et qu’il ne mérite pas la mort, les chefs religieux insistent sur sa dangerosité. Pilate, cherchant un compromis, libère Barabbas, un véritable rebelle, à la place de Jésus. Ainsi, l’innocent est condamné à la place du coupable.

Jésus est crucifié avec deux autres criminels. Alors qu’il est moqué par la foule, il démontre un amour inébranlable pour ses ennemis, offrant de l’espoir à l’un des criminels et priant pour ses bourreaux : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font. » À sa mort, le ciel s’assombrit, marquant l’importance de l’événement. Jésus meurt en prononçant des paroles des psaumes d’Israël : « Père, entre tes mains, je remets mon esprit, » soulignant son innocence et sa solitude.

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