La révélation de Jean et l’agneau immolé

Le livre de l’Apocalypse de l’apôtre Jean débute avec une vision de Jésus Christ transmise à ce dernier, destinée aux sept églises d’Asie Mineure. Jean utilise l’image de l’agneau immolé pour représenter Jésus, soulignant que ce dernier a vaincu ses ennemis en mourant pour eux. Cette métaphore est centrale pour comprendre que Jésus est le seul capable d’ouvrir le rouleau contenant le plan divin pour instaurer le royaume de Dieu sur terre comme au ciel. L’ouverture de ce rouleau déclenche des jugements sévères, similaires aux plaies d’Égypte, mais, malgré ces avertissements, les nations ne se repentent pas.

Jean introduit ensuite l’armée multiethnique de l’agneau, dont la mission est de suivre Jésus en témoignant de la justice et de la miséricorde de Dieu, même si cela doit leur coûter la vie. Cette armée conquiert non par la violence, mais en sacrifiant leur vie, à l’image de l’agneau immolé. Ce sacrifice touche les nations et les pousse à la repentance. Le reste du livre détaille la nature de la bête et sa guerre contre le peuple de Dieu, culminant avec le dénouement final de l’histoire.

Le conflit cosmique et les visions de Jean

Après les sept trompettes, Jean présente une série de visions symboliques. La première vision dévoile la bataille spirituelle cosmique à l’origine des souffrances des églises persécutées par Rome. Ce conflit est enraciné dans l’Ancien Testament, avec le serpent du jardin d’Éden, ici représenté comme un dragon attaquant une femme et sa descendance. Par sa mort et sa résurrection, le Messie triomphe du dragon, qui se retrouve projeté sur terre et persécute le peuple du Messie. Jean explique que Rome et d’autres nations ne sont pas les véritables ennemis, mais que des forces spirituelles occultes sont à l’œuvre. Les disciples de Jésus démontrent la victoire de leur maître en restant fidèles et en aimant leurs ennemis, suivant l’exemple de l’agneau immolé.

La vision suivante de Jean, inspirée des visions de Daniel, décrit deux bêtes tirant leur pouvoir du dragon. La première représente la puissance militaire des nations, conquérant par la violence, et la seconde symbolise le système économique justifiant cette puissance comme divine. Ces bêtes exigent une allégeance totale, symbolisée par la marque de la bête et son nombre 666, en opposition directe à la prière juive « Shema » d’allégeance à Dieu. Jean explique que ce chiffre, bien que souvent mal compris, faisait référence à Néron César, mais que ce dernier n’était qu’un exemple récent de ce schéma récurrent où les nations deviennent des bêtes en idolâtrant leur puissance et sécurité économique.

La chute de Babylone et l’avènement du royaume de Dieu

Jean conclut avec la chute de Babylone, symbolisée par une femme ivre du sang des martyrs, chevauchant une bête. Cette vision représente Rome, mais va au-delà en illustrant toutes les nations qui idolâtrent leur puissance militaire et économique. Jean prophétise que Babylone sera remplacée par le royaume de Jésus. Dans une série de visions, Jean décrit le jugement dernier, symbolisé par deux récoltes : l’une de bonnes céréales représentant le rassemblement du peuple fidèle, et l’autre de grappes de vignes représentant l’humanité intoxiquée par le mal.

Jean décrit ensuite la bataille finale entre Dieu et les nations rebelles, où Jésus, couvert de son propre sang, conquiert non par la violence, mais par sa parole. Cette bataille symbolise la victoire définitive du bien sur le mal. Enfin, Jean présente la nouvelle Jérusalem, une ville où Dieu habite parmi les hommes, renouvelant toute la création. Cette vision est une promesse d’un monde sans souffrance ni mal, où l’humanité accomplira sa mission originelle en partenariat avec Dieu.

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