Les lettres du Nouveau Testament
Vers la fin de la Bible, on trouve vingt-et-une lettres adressées à des communautés de disciples de Jésus à travers l’ancien empire romain. Ces lettres, écrites par les apôtres choisis par Jésus pour répandre la bonne nouvelle de son royaume, sont destinées à des disciples vivant dans différentes villes du monde romain. Ces lettres sont toutes écrites dans un genre appelé prose épistolaire. Quand on lit une lettre qui ne nous est pas destinée, il peut y avoir beaucoup d’informations implicites qui nous échappent. Il en va de même pour les lettres de la Bible.
Pour bien comprendre les lettres du Nouveau Testament, il faut prendre en compte trois niveaux de contexte historique. Le premier est leur place dans l’ensemble du récit biblique, qui commence par la création de l’humanité par Dieu pour régner en partenariat avec lui sur la création. Ensuite, l’humanité a choisi de se rebeller, ouvrant la voie à la violence, à l’exil et à la mort. Mais Dieu a promis à Abraham que toutes les nations recevraient la vie et la bénédiction à travers lui et sa descendance. Jésus a déclaré qu’il venait accomplir cette promesse par sa vie, sa mort et sa résurrection. Les apôtres se voyaient comme des messagers annonçant l’avènement du royaume de Dieu en Jésus, comme l’apôtre Paul qui écrivait aux églises de Rome pour appeler les nations à faire allégeance à Jésus, le roi exalté du monde.
Le contexte culturel de l’empire romain
Le deuxième contexte important pour comprendre les lettres du Nouveau Testament est la culture de l’empire romain au 1er siècle. Rome dominait des territoires tout autour de la mer Méditerranée, imposant sa domination par la force et en levant de lourds impôts. L’empereur et son cercle restreint concentraient les richesses entre leurs mains et savaient comment traiter les menaces à l’ordre social. La plupart des gens avaient peu de ressources et vivaient dans la précarité.
La culture romaine avait une hiérarchie très claire. Les hommes à la tête des familles influentes et riches pouvaient avancer dans la société, tandis que les femmes, les enfants, les esclaves et les pauvres étaient désavantagés et traités comme inférieurs. Cependant, dans la communauté des disciples de Jésus, tous étaient traités avec le même respect, amour et dignité, indépendamment de leur rang social. Cette égalité était révolutionnaire dans le contexte romain, où l’élite ne s’associait pas avec les classes inférieures. Les apôtres enseignaient que Jésus avait donné son amour à tous, quel que soit leur statut social, renversant ainsi les barrières entre les personnes.
Les problèmes spécifiques des églises
Le troisième contexte à considérer est celui des problèmes spécifiques qui ont poussé les auteurs à écrire leurs lettres. Par exemple, la lettre de Paul aux chrétiens de Rome traite des controverses sur les lois alimentaires et les jours saints juifs, qui créaient des divisions entre les disciples juifs et non-juifs de Jésus. Les chrétiens de classes sociales aisées traitaient les disciples juifs avec mépris, et les chrétiens juifs les qualifiaient de disciples de seconde classe. Paul écrit pour rappeler aux chrétiens romains que, malgré leurs disparités culturelles, théologiques et sociales, ils sont unis par leur foi en Jésus, le véritable point de mire de leur église.
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