Les humains et la justice
Si vous étiez une mante religieuse, il serait socialement acceptable de dévorer votre conjoint. Si vous étiez un blaireau, vous ne vous soucieriez d’aucun autre animal. Si vous étiez un panda et aviez des jumeaux, il serait normal d’abandonner l’un pour s’occuper de l’autre. Mais lorsque les humains font ces choses, elles sont jugées incorrectes, inéquitables et injustes. La Bible propose une réponse étonnante à cette différence : les humains sont créés à l’image de Dieu. Cette idée, introduite dès la première page de la Bible, distingue les humains des autres créatures. En tant que représentants de Dieu, les humains sont appelés à diriger le monde selon Sa définition du bien et du mal, traitant chaque personne avec dignité et équité.
Cependant, la réalité montre que nous redéfinissons souvent le bien et le mal à notre avantage et aux dépens des autres, surtout des plus vulnérables. Ce comportement égoïste se manifeste d’abord individuellement, puis au sein des familles, des communautés et même des civilisations entières. L’histoire biblique reflète cette dynamique, illustrant comment l’injustice prolifère et affecte particulièrement les personnes vulnérables.
L’appel de Dieu à la justice et à la droiture
Au milieu de ce désordre, Dieu choisit Abraham pour fonder une nouvelle famille qui suivra la voie de la justice et de la droiture. Dans la Bible, vivre selon la justice et la droiture signifie entretenir des relations correctes entre les personnes, en les traitant comme des images de Dieu. Le terme hébreu « sedaka » se traduit par « droiture », indiquant une norme éthique pour des relations justes. « Mishpat », le terme hébreu pour « justice », peut se référer à la justice pénale, mais le plus souvent, il désigne la justice réparatrice, impliquant des actions pour aider les vulnérables et changer les structures sociales injustes.
Les Proverbes exhortent à « juger avec justice, ouvrir la bouche pour défendre les droits des malheureux et des pauvres ». Les prophètes comme Jérémie insistent sur la défense des opprimés, des immigrants, des orphelins et des veuves. Les Psaumes célèbrent un Dieu qui fait droit aux opprimés et nourrit les affamés. Cette justice divine s’oppose aux actions des méchants, ceux qui exploitent et maltraitent les autres, niant leur dignité d’image de Dieu.
L’exemple de Jésus et l’engagement à la justice
La famille d’Abraham, les Israélites, sont eux-mêmes devenus des esclaves en Égypte, victimes d’injustice. Dieu juge la méchanceté de l’Égypte, délivre Israël, mais les Israélites retombent dans l’injustice. Les prophètes dénoncent leur culpabilité, mais l’injustice est omniprésente. Certaines personnes luttent activement pour la justice, d’autres bénéficient de structures sociales injustes. L’histoire montre que les opprimés peuvent devenir des oppresseurs lorsqu’ils accèdent au pouvoir. Ainsi, tous, activement ou passivement, sont coupables d’injustice.
Le message biblique offre une solution : Jésus, juste et droit, meurt pour les coupables, puis ressuscite, offrant sa justice aux coupables. Les premiers disciples de Jésus expérimentent cette justice divine, transformant leur vie et les incitant à s’engager dans de nouvelles voies. Ayant été déclarés justes par Dieu, ils recherchent et pratiquent la justice et la droiture envers les autres, suivant l’exemple de Jésus qui résume cet engagement par « aimer son prochain comme soi-même ». C’est un mode de vie radical, basé sur les paroles du prophète Michée : « Pratiquez la justice, aimez la miséricorde, et marchez humblement avec votre Dieu ».
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